lundi 25 février 2008

Calme, cool, zen

J'ai promis une fois à mon cher co-rédacteur qui semble avoir d'autres activités en ce moment, de raconter ma galère avec un Fournisseur d'Accès à Internet que je ne citerai par mais son logo se situe entre le 8 et le 10, une fois que tous mes problèmes seront réglés. Cette promesse doit maintenant remonter à plus d'un mois. Je ne peux pas la respecter aujourd'hui encore. Je n'arriverai pas, et je n'oserai pas ici, transmettre mon "agacement" comme je l'ai fait pas plus tard que tout à l'heure à un technicien au téléphone. En attendant ce récit qui promet d'être haut en couleur, relaxons nous.




LES SCHTROUMPFS

mardi 12 février 2008

Pop-corn, écran noir, et élections municipales












Aujourd'hui, nous décrétons la mort officielle de CanalSatellite qui propose 395 chaînes toutes plus dépassées les unes que les autres, alors qu'il suffit d'une chaîne d'information et d'une connexion internet pour assister au meilleur soap opera depuis longtemps qui, dans un concept révolutionnaire, se déroule en direct, presque sans scénario écrit à l'avance.





Cette sympathique bourgade est en ce moment même le lieu de la plus sanglante des guerres de succession. Le théâtre impitoyable des trahisons les plus inattendues.
Je ne ferai pas ici le rappel exhaustifs des épisodes précédents. Car, comme dans toutes les bonnes séries de ce genre, nous sommes loin de la première saison, qui voyait l'action dominée par le jeune héros qui, n'écoutant que son courage, réussisait à trahir le baron local pour prendre sa place.
Aujourd'hui, le taux d'audiance de la série explose. Cette saison 16 de Neuilly's battle marque enfin le renouveau d'un feiulleton qui tendait à s'essouffler. Mais aujourd'hui, c'est bien terminé.
Rappellez-vous l'épisode 1. Jean clamait alors haut et fort à David son indéfectible soutien






Quand Jean Sarkozy soutenait "à mort" David Martinon
envoyé par rue89





Tout cela était émouvant. Mais il y avait des doutes. Cela allait-il suffire à relancer l'intérêt pour la série ? C'était sans compter sur ce nouvel acteur, la prochaine révélation de l'année. En effet, voilà que Jean S. décide de trahir David dans l'épisode 12 de la saison ! On murmure un transfert des scénaristes de 24h chrono sur ce nouveau projet.

Alors voilà que nos trois sécessionistes, Jean S, Arnaud T, et Marie-Cécile M. décident de faire liste à part.

On attend la décision de l'Etat-major qui doit désormais apporter son soutien à Jean-Christophe F. pendant que David s'en va, seul, triste d'être abandonné par les siens et par son idole, J.R euh non, N.S










Le télespectateur retient son souffle. A la fin de l'épisode 27, il semble que tout rentre dans l'ordre à Neuilly. Il n'y aura qu'une seule liste de droite, qui devrait faire 85% des voix au premier tour (score additionné des deux listes de droite précédentes selon un dernier sondage). Horreur ! se dit le téléespectateur averti, qui sait pertinemment qu'une saison de neuilly's battle comporte 83 épisodes à chaque saison ! Mais que vont encore inventer les scénaristes après tant d'épisodes rocambolesques ?!
La réponse tombe ce midi, dans l'épisode 28. Arnaud, le troisième des traîtres de David, trahit à son tour Jean-Christophe, à qui il aurait dû se rallier ! Les Neuilléens vont-ils s'en remettre ?!
Voici une scène poignante de l'épisode 28, où l'on voit Arnaud dire ses quatre vérités à Patrick D., l'envoyé de l'Etat-Major...Arnaud ne pense qu'aux Neuilléens, emprisonnés dans les griffes du divers-droite soutenu honteusement par sa hiérarchie. Il n'écoute alors que son courage.





Entre rebondissements incroyables et trahisons inattendues, la série n'attend que sa suite : le chef suprême de l'Etat-major va-t-il revenir directement dans la bataille après sa visite en Guyane ? La liste MoDem va-t-elle s'allier avec Arnaud ? Jean va-t-il décider que son heure est déjà venue et prendre la direction d'une "liste de rassemblement indépendante des Neuilléens divers-droite mais UMP quand même" ?
Où l'on voit que la fin de la grève des scénaristes américains a des effets immédiats sur le paysage audiovisuel français.

mardi 5 février 2008

Freude, schöner Götterfunken

Le processus de ratification du traité de Lisbonne est enclanché. En France et en Hollande, les gouvernements font ou feront voter le même texte (c'est V. Giscard d'Estaing, qui a dirigé la rédaction du premier projet, qui le dit - sur Europe 1 il y a deux jours) qui a été rejeté par referendum il y a plus de deux ans.
Après les demandes pressentes de la droite nationaliste, ont été enlevés du traité les références au drapeau et à l'hymne européen. Cet hymne devait être l'Ode à la joie de Friedrich von Schiller, mis en musique par Ludwig Van Beethoven dans le quatrième mouvement de la neuvième symphonie, sa dernière, qu'il a composée en étant complétement sourd.
Le projet européen n'est pas né parmi les peuples européens, mais parmi quelques précurseurs qui ont su impulser ce mouvement. L'Union européenne s'est construite économiquement sous l'impulsion des dirigeants. A l'heure où ce beau projet, sous la menace de la paralysie, doit franchir impérativement le pas politique nécessaire, les paroles d'espoir de cette ode portée par cette musique incroyable, émanant d'un crâne où règnait le silence absolu, doivent rappeller à nos dirigeants, et à ceux qui espèrent que ce traité peut débloquer l'Europe, que celle-ci ne pourra jamais achever sa construction contre ceux qui la constitueront. L'escamotage de la décision de 2005 est le meilleur symbole d'une décision imposée contre le peuple, en France, comme en Hollande.


Joie ! Belle étincelle des dieux
Fille de l'Élysée,
Soyez unis êtres par million !
Qu'un seul baiser enlace l'univers !





Beethoven - Hymne à la joie - Ozawa