Le processus de ratification du traité de Lisbonne est enclanché. En France et en Hollande, les gouvernements font ou feront voter le même texte (c'est V. Giscard d'Estaing, qui a dirigé la rédaction du premier projet, qui le dit - sur Europe 1 il y a deux jours) qui a été rejeté par referendum il y a plus de deux ans.
Après les demandes pressentes de la droite nationaliste, ont été enlevés du traité les références au drapeau et à l'hymne européen. Cet hymne devait être l'Ode à la joie de Friedrich von Schiller, mis en musique par Ludwig Van Beethoven dans le quatrième mouvement de la neuvième symphonie, sa dernière, qu'il a composée en étant complétement sourd.
Le projet européen n'est pas né parmi les peuples européens, mais parmi quelques précurseurs qui ont su impulser ce mouvement. L'Union européenne s'est construite économiquement sous l'impulsion des dirigeants. A l'heure où ce beau projet, sous la menace de la paralysie, doit franchir impérativement le pas politique nécessaire, les paroles d'espoir de cette ode portée par cette musique incroyable, émanant d'un crâne où règnait le silence absolu, doivent rappeller à nos dirigeants, et à ceux qui espèrent que ce traité peut débloquer l'Europe, que celle-ci ne pourra jamais achever sa construction contre ceux qui la constitueront. L'escamotage de la décision de 2005 est le meilleur symbole d'une décision imposée contre le peuple, en France, comme en Hollande.
Joie ! Belle étincelle des dieux
Fille de l'Élysée,
Soyez unis êtres par million !
Qu'un seul baiser enlace l'univers !
Fille de l'Élysée,
Soyez unis êtres par million !
Qu'un seul baiser enlace l'univers !
Beethoven - Hymne à la joie - Ozawa
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