mardi 27 novembre 2007

Réclame

Je ne peux résister en ces temps de prise d'otage du citoyen travailleur français, propre dans un monde idéal :


Gogole.fr



Comme le dit ce bon Georges, il en faut et de toute sorte. Là je ne vais faire qu'un teasing, un happening, une pub.

L'objet ? Un grand concours national, mieux que la foire au boudin de Beaumont (inénarrable festivale de convivialité et de terroir). Ce concours fait suite à un constat simple : il existe plusieurs sortes de crétins. Ce que nous recherchons, c'est un crétin de première catégorie, un best-one, un leader de crétinitude, capable dans un même geste de faire sombrer ses amis(verteux et bons)dans les affres de sa bétise.

Bon il est temps de faire un point.

Ce que l'on vous propose ici, c'est l'élection du Crétin 2008, le crétin de l'année. Avant de vous révéler le nom de l'heureux élu, faisont un historique.

Jean-Charles : Vainqueur 1984, incapable de se graver au fer rouge un morpion qui ressemble à quelque chose sur le bras.
Ensuite, en 1987, Régis invente deux concepts : le crick atrisanal et la quintuple fracture craniène par pénétration du tibia dans la cavité oculaire.

Le prix de la collectivité Crétin Awards 2008 reviens à la une commune qui va garder l'anonymat :
Le prix 2003 reviens à une femme, celle de cet homme, elle voulait, ce jour là, faire une photo en contre plongé...première remise de prix posthume....
Tant que nous parlons des disparu. Nous sommes toujours à la recherche du crétin 2007. En effet, comme on le voit sur cette vidéo qui a fait sa gloire, on a un peu perdu sa trace. Si vous avez des nouvelles...




Pour le Prix du Crétin de l'année 2008....vous attendrez un prochain post.

jeudi 22 novembre 2007

RouGe et pas JaUnE

La promesse de l'aube, un petit bonheur si vous avez deux fois 2 : 54 minutes.
Plus qu'un clown, un poète....
En plus, une dédicacen au prochain codétenu de Colonna.






mercredi 21 novembre 2007

nA.G la Brasse...



Camarades!!

L'heure est grave, en soutient aux :

-cheminots,
-guichetiers SNCF-Ratp,
-étudiants,
-enseignants,
-chercheurs,
-enseignants-chercheurs,
-instituteurs,
-fonctionnaire de la fonction publique régionale,
-fonctionnaire de la fonctions publique territoriale,
-greffiers,
-juges d'instructions,
-procureurs,
-avocats,
-gendarmes,
-médecins,
-infirmières,
-aide-soignants,
-sage-femmes,
-mayeuticiens,
-conducteurs de Bus,
-conducteurs de Métro,
-conducteurs de Tram,
-conducteurs de Vélib',
-employés de GDF,
-employés d'EDF,
-de la libération d'Ingrid (et après elle baise ?),
-écrivains de scénarii de sitcom américain,
-du Bangladesh (allez leur proposez un coup de Sidr avec une "crêpe maison" après ce qu'ils ont pris).
-de l'opposition Birmane,
-des mal-logés de la rue de la Banque,
-des sans-papiers de la rue de la Banque,
-des sans-papiers-mal logés de la rue de la Banque,
-des écoliers victimes du socle commun,
-des lycéens victimes de la loi Fillon,
-du XV de France victime de l'Argentine,
-des personnes dont les voisins ont une Wii,
-à ceux qui ont WoW ( paix à leur âme),
-à l'ensemble du gouvernement qui n'est fait que de "nuls et de "connards" (c'est avec un mec comme ça qu'on va améliorer les relations hiérarchiques dans le monde de l'entreprise),
-à tous ceux qui de près ou de loin m'on croisés après 23 h un samedi soir,
-enfin à ceux qui ont lu la liste dans son intégralité.

Le personnel rédactionnel de ce blog s'est réuni en Assemblée Générale. Tenue d'une main de maître par un orateur retoutable de moins de 1m90, elle donna lieu à des joutes et passes d'armes verbales de haut-vol :

"Camarades, boycottons le capitalisme télévisuel ! " (applaudissements de la salle)

"Camarades, boycottons le principe du boycotte en AG, car c'est une pratique qui nuit au principe du boycotte dans le sens où il ne peut être déclaré démocratique que dans une AG qui aura démocratiquement soumis le boycotte et le vote de l'idée de boycotte comme moyen de boycotter!!!" (la même salle fait grimper les actions de l'industrie pharmaceutique en consommant soudainement des doses étonnament élevées d'Asphirine)

La tension approche le niveau de celle du soutien-gorge de Samantha Fox, elle est palpable (la tension, pas Samantha Fox...).

Après 3 modifications d'ordre du jours ( donc 5 morts par défenestrations et ingestion involontaire de l'Edition de Luxe du Capital de K. Marx), le vote a lieu.



Votants : 2

Exprimées : 2

Pour un blocus de ce blog immédiat et reconductible : 2

Le blocus est voté. Pas la peine de venir par ici. Vous êtes pris en otages par des parisiens privilégiés, nantis et égoïstes.


Le MEDEF (Mouvement des Ecrivains Débutants en Français), notre syndicat, vous remerçie.

Arthur & Fred, redactors in chiefs (1)


(1) Fred n'étant pas au courant de cette AG ayant eu lieu à 00h15 ce jour, il fut représenté dans le vote par moi même, délégué syndical, garant de la démocratie et ami fidèle.

mardi 20 novembre 2007

La phrase du jour

"Nous sommes dans un pays fasciste de gauche"



Sous les pavés, l'humour

Question : quelle est la différence entre ceci, et ce qui est juste au-dessus ?



MANIF DE DROITE (mai 2007)
envoyé par Mr_Poulpe

mercredi 14 novembre 2007

Une journée de (G)rêve !




7h20 : L'alarme stridente sonne au-dessus de ma tête, je lève ma main, j'attrape mon portable d'un geste vif et je coupe. J'allume la radio. Le journal d'Agnès Bonfillon n'a pas encore commencé. Ouf.

7h47 : Je rouvre les yeux. J'ai raté le journal d'Agnès Bonfillon. même un jour de grève, la rubrique de Brigitte Jeanperrin est maintenue. Ca commence mal.

8h11 : Le journal de Patrick Cohen se termine entre les bruits de céréales. Prévisions de trafic meilleures que prévues dans le métro. Mais je ne prendrai pas le risque. J'irai à pieds, c'est décidé. Direction la douche.

8h22 : Habillé, je fais mon sac. Premier coup de téléphone de la journée. Mon camarade Arthur est sur place. Il m'annonce que la Sorbonne est bloquée, mais que la situation est calme. Pas de CRS à l'horizon. Je pars quand même.

8h32 : C'est l'heure de la revue de presse sur France Inter. Titre du Canard Enchaîné : "Les bons conseils de C. Lagarde : Pas de métro ? Pas de bus ? Prenez un Airbus !". Penser à acheter le Canard cette semaine encore.

8h33 : Radio coupée. Bonjour au voisin qui sort sur le palier en même temps que moi. je suis parti sur les grands boulevards. Direction Sorbonne.

8h48 : J'appelle Arthur pour avoir des nouvelles. Dans le Vème arrondissement, rien ne bouge pour le moment. Les bloqueurs s'organisent.

9h01 : Arrêt devant le distributeur de la banque. Surprise, voilà Maude, vaillamment arrivée à pied du haut de la butte Montmartre, direction XVème arrondissement. Bavardages, et petit bout de chemin jusqu'à devant chez Gibert; je tourne à gauche. J'arrive dans la place...

9h09 : Je suis devant la Sorbonne. Je repère Arthur. Après une réflexion désobligeante sur la façon dont le vent parisien a arrangé la disposition savante de mes cheveux, il consent à me faire un point sur la situation. Au 17, rue de la Sorbonne, les portes sont fermées, les bloqueurs stationnent devant. Discussions calmes au alentours. Nous repérons quelques policiers en civil venant discrétement glisser à l'oreille de ceux qui ont une tête à aller en cours que l'entrée du 54 rue Saint-Jacques est ouverte. Un cycliste relaye le message. Quelques personnes commençant à s'énerver décident d'aller tenter leur chance de l'autre côté.

9h20 : Nous décidons d'aller voir ce qu'il se passe Rue Saint-Jacques. Nous passons Rue des Ecoles, tournons à droite. Arrivée devant l'accès à l'amphi Michelet : une petite porte annexe qui ne donne que sur cette salle-là (indépendante du reste du bâtiment de la Sorbonne). L'amphi est ouvert : 5 vigiles surveillent cette minuscule porte... Si je veux rentrer, je dois attendre 10h pour savoir si ma prof est là. Je doute que je retournerai aujourd'hui adresser la parole à cet aimable agent de sécurité.

9h22 : Arrivée au 54, rue Saint-Jacques, face au lycée Louis-le-Grand qui est ouvert... 6 bloqueurs empêchent le passage, devant les portes ouvertes. Le meneur semble être le grand jeune homme roux au bonnet phrygien. Nous discutons avec nos amis bloqueurs : nous faisons la connaissance du Sébastien Chabal local, ainsi que d'une arborant une écharpe du Paris-Saint-Germain. Chacun ses problèmes.

9h34 : Une fille vêtue d'un pull bleu s'échauffe. Elle tente de passer en force, seule. La rangée de grévistes de bouge pas. Elle décide d'organiser les résistance. Nous l'entendons crier : "Est-ce que ceux qui sont ici veulent rentrer ???". Nous sommes deux à répondre : "NON !" Elle se tait.

9h41 : Nous redescendons la Rue Saint-Jacques. Arthur doit aller travailler, lui.

9h42 : Rue des Ecoles. Nous voyons un motard arrêté en plein milieu de la route, à côté d'une voiture bleue de grande marque (une grosse Citroën ou une Alfa Romeo). L'homme dans la voiture semble s'énerver. Le ton monte rapidement, ainsi que le rouge sur son visage. Incroyable. Il semble que l'homme dans la voiture va frapper le motard depuis son siège. Mais non : il préfère enlever sa ceinture pour descendre (peut-être disait-il : "Viens ! Viens ici, viens là un peu l'dire !" ?) et entr'ouvre sa porte. Le motard repard, préférant esquiver. L'homme refère sa porte et voit que nous le regardons d'un oeil ébahi. Il nous parle, nous ne comprenons pas, mais je ne crois pas qu'il nous disait des gentillesses. Devant la file de voitures attendant le feu rouge, il préfère accélérer, les pneus crissent, et il double toute la file pour s'engager dans le couloir de bus, pleins gaz...

9h45 : Arthur me laisse seul sur le terrain.

9h47 : Rue de la Sorbonne. Plus de monde devant la porte. Plusieurs caméras sont là, France 3 interview un gréviste.

9h55 : Sirènes de police. Deux camions de CRS traversent le boulevard St-Michel. Je m'attends à les voir débarquer. Mais non.

10h00 : Je n'irai pas en cours.

10h17 : Rue des Ecoles. Je me dirige Rue Saint-Jacques pour voir ce qu'il se passe. Je croise trois filles qui suivent le même TD que moi. Ils m'annoncent que la prof n'est pas venu. J'avais bien fait.

10h21 : 54, Rue Saint-Jacques. Louis-le-Grand est ouvert. Il y a plus de monde devant l'entrée de la Sorbonne. Je discute avec le supporter du PSG, formé à bonne écoles aux situations conflictuelles ("J'ai l'habitude du Parc des Princes"). Je reconnais un "ami" de notre compère Arthur (le deuxième), descendant d'une lignée de militaire. Il suggère aux grévistes d'amener le pastis en échange de son aide. Les anti-blocus s'agitent. Quelqu'un décide de foncer. Les autres suivent. Ils sont une quizaine contre les 6 bloqueurs. Une fille me demande de venir pousser. Je ne bouge pas et je la regarde s'essouffler. Les vingt personnes réussissent à percer une brêche. Cris de joie à l'intérieur de la Sorbonne. Ils vont pouvoir aller en cours. Dommage qu'il n'y ait pas de profs.

10h35 : Rue de la Sorbonne. La prochaine AG est prévue jeudi à 14h.

10h45 : Il commence à faire froid ici. Je vais me poser au tabac de la Sorbonne, boire un café et lire le journal. j'attends 12h pour voir si je croise des collègues de mon cours d'italien. Boire un café place de la Sorbonne, au chaud, avec son journal, il fallait au moins essayer une fois.

11h33 : Je ressors, rien de nouveau Rue de la Sorbonne.

11h39 : Rue Saint-Jacques. Louis-le-Grand est ouvert. Des bloqueurs sont venus renforcer le piquet de grève. A priori, ça ne devrait plus bouger aujourd'hui.

11h55 : Rue Victor Cousin. Je croise la prof d'italien, qui a l'air de débarquer comme d'habitude. Elle me demande ce qu'il se passe. Je lui décris la situation. Elle se dirige Rue Saint-Jacques, en me demandant mon avis sur la loi LRU. Pour elle, les étudiants mélangent parfois un peu tout (on ne peut pas franchement lui donner tort) ; l'autonomie, pourquoi pas. Mais dans cette loi, c'est le président de l'université qui recrute les profs. Ineptie. Notre Président est un géographe. Il va nommer des latinistes, des sociologues, des philosophes. Tout à fait...

12h02 : Rue Saint-Jacques. La prof passe le blocus. Elle me fait un signe. Je ne peux pas rentrer, et puis un cour tout seul...

12h07 : Rue Cujas : Photocopie. Il est conseillé d'en faire beaucoup : quelques jours plus tôt : 30 photocopies = 1€60; Aujourd'hui : 3 photocopies = 70cts...

12h10 : Déjeuner. Il faut bien.

12h30 : La BSG (voir plus bas) est ouverte ! Ouf. C'est parti pour une après-midi d'ancien français (comme je disais tout à l'heure à mon cher ami, "j'en avais marre du latin").

16h50 : Rue Saint-Jacques. Les portes sont fermées. Plus personne, avant demain. Louis-le-Grand est ouvert.

18h : Retour chez moi.


Demain, la résistance continue. La Sorbonne va-t-elle tomber ? Terminons par des conseils tactiques pour la grève; Comme dans cet exemple, nous sommes priés d'attendre la venue décisive des fonctionnaires, mardi prochain.



mercredi 7 novembre 2007

Pop-Star-Wars


-Paris, dans la langueur d’un mercredi soir-

L’un des phénomènes les plus intriguant de la vie parisienne reste, de l’avis de Fred et moi-même, les concours de chants auxquels s’adonnent étudiants, roumains, espagnols, italiens, chômeurs, chômeuses,…et même parfois il y a des musiciens, des vrais (si si !) dans les rames mises à notre disposition par la RATP.

Tout le monde a en tête l’image d’Epinal du jeune et fougueux esthète de l’art qui, à mon image, part à la capitale conquérir le monde. Mais il est des passagers de la RATP (déjà évoqués précédemment dans ce blog) comme du jury de la Nouvelle Star : ce sont des cons, au mieux des briseurs de talents. Comment ne pas reconnaître à 7 h 00 du matin le génie vocale de celui qui vient vous chanter dans les oreilles le Temps des Cerises ? En fait, le côté pittoresque du chanteur de la RATP a un petit peu disparu.




Attention, je mets mes lunettes de réac façon Jean Pierre Koff et je dis que maintenant ce que l’on voit dans le métro C’EST DE LA MERDE. En effet, avant il y a avait une certaine authenticité du bonhomme qui venait, avec son violon pourrit s’installer dans une rame pour venir faire un peu de musique. Aujourd’hui, ce qui est navrant c’est que c’est devenu presque institutionnel, voire professionnel. Pour preuve les magnifiques petits badges que chaque artiste doit porter pour avoir le droit de chanter dans les transports en communs. Attention, c’est réglementé, pas question de chanter n’importe quoi, c’est DU Aznavour, DU Céline Dion OU la Cucarachas. Si vous ne me croyez pas vous pouvez voir ici : Casting



Comme au rugby, la professionnalisation n’a pas que du bon. Il suffit pour cela de voir débouler dans une station Ramonez, il arrive en sueur de la rame précédente, sachant qu’il y a environ 1 minutes entre chaque station. Les portes à peine fermés il lance à plein volume son ampli qui ne ferait pas envi à Manu Chao lui-même. Une fois la bande son de la Cucarachas sus-cité enclenchées, ce quidam d’un teint sud américain se lance dans la réalisation de le Cucarachas (déjà deux fois sus-cités pour ceux qui suivent) à l’aide d’une guitare et d’un harmonica en même temps. Ce qui est assez sportif, le bonhomme ne pouvant se retenir à rien, les mains pleines quand le rame bouge, il fait des pieds (et pas des mains en toute logique) pour ne pas interrompre d’une note sa musique tout en ne tombant pas sur les passagères du métro à proximité.




Scène cocasse je vous l’accorde, d’autant plus que le quiddam déjà plusieurs fois cité, une fois la rame arrêtée se lance dans une quête express avant de changer de rame et de recommencer. Au maximum deux stations par rame. Ce qui fait approximativement un concert toutes les trois minutes. La classe.

Je passe sur les diverses interprétations les plus originale d’Aznavour et de la Cucarachas que l’on peut entendre avec toute sorte d’instrument hétéroclites.
Je passe également sur le groupe de péruviens / équatorien / argentins / sioux / apaches / pakistanais / corses (rayez les mentions inutiles) qui arborent poncho et play-back tonitruant à la station Cluny-Sorbonne, n’attirant mon intérêt que lorsqu’une touriste australienne vraisemblablement éméchée se mit à danser un slow avec l’un d’eux.





Non, je ne finirai pas complétement réac. Si, en effet j’avoue supporter moyennement Céline Dion et son massacre (ligne 4, station Montparnasse-Bienvenue), un jour, un de ces quiddam a fendillé mon cœur de pierre, pourtant sec comme la roche de la steppe balayée par les vents un soir chaud d’automne quand le soleil se couché sur l’immensité herbacée.



-Transilien, ligne N- 21h37, direct Sèvres Rive Gauche, arrêts Vanves-Malafoff -> Clamart -> Meudon. -


Il arrive, grisonnant, sec, veste jean, une guitare. Il commence alors le miracle dans la tristesse des regards hagards de la rame. Le miracle, la grâce, la baraka c’est le fait de suspendre l’ordre naturel des choses, rompre un déroulement immuable. C’est ce que cet homme, ce soir de déprime de lundi soir fit. Il annonce : « Brassens » Je n’ose écrire ce qu’il s’est passé. Moi qui m’attendais à un écorcheur, je suis tombé sur un orfèvre. Georges n’a put que mieux dormir dans son cercueil, en paix. « Cupidon s’en fout » et « Les copains d’abords », simple, classique, efficace, sans fioriture, ont fini par me ressusciter, à faire revivre en moi la flamme de la foi en l’être humain (du moins dans sa dimension musicale).




Imaginez l’écho provoqué en moi par cet aventurier de la musique alors même que je lisais les pages de Bob Dylan, Une Biographie du très bon et très camilleguérinien François Bon. Ce mec devant moi reprenait Brassens comme une religion. Dylan, dans les pages que je lisais alors reprenait Woody Guthrie comme une religion. Ce genre de mise en abîme, ça vous sauve une journée (dans la mesure ù vous branlez la nouille intellectuellement trouve une quelconque grâce à vos yeux).





-la question qui se pose maintenant est : comment finir un tel post ?-




Vous comprendrez alors, à la lecture de ces lignes, ainsi que des précédentes (qui sur un blogue, vous l’aurez remarqué ne se situent pas au dessus mais en dessous s’agissant des posts précédent, ce qui fait qu’en finissant de lire le nouveau on retourne sur l’ancien, l’inverse même du livre) c’est que j’ai un contentieux avec la Ratp, mais aussi avec la Sncf. Contentieux qui ne risque pas de mollir avec les divers grèves et débrayages de la semaine prochaine.

Pourtant, entre moi et la superstructure, un arc-en-ciel est né, semblable à celui qui symbolise l’Alliance entre Moïse (avant qu’il ne se débauche) et Dieu, ce rainbow warrior, c’est :



jeudi 1 novembre 2007

Kaarément en retard !

Commençons ce billet par mes excuses à la foule furieuse qui attendait mon prochain méfait sur cette page au moins avec autant d’impatience que la sortie du dernier Harry Potter en français. Bref, pris par certaines obligations (du travail surtout, il faut bien, et puis de lecture du roman sus-cité), je n’ai pas pu compléter les péripéties annoncées par mon compère, qui, non, n’est pas mort (en dépit des nombreux mails que j’ai reçus de la part de nombreuses personnes ravies de la nouvelle).
Je rattraperais donc mon retard par un retour sur ce 18 octobre, première expérience de grève parisienne, en attendant la prochaine qui, cette fois sera reconductible (et soi-dit en passant, j’espère qu’elle va marcher, parce que c’est quand même la galère). Et pour me faire pardonner, je vous réserve un article tout en photos…






Prenant mon courage à deux pieds, je décide de ne pas tenter une vaine tentative dans le métro, et je pars donc à pied, en pensant aux Arthur qui ont décidé de rester dans leurs cavernes pour aujourd’hui… Heureusement que m’attendait un panneau humoristique quelques pas après être parti de chez moi.
















La circulation est impressionnante, j’ai voulu compter les Vélib’(il n’y en avait plus beaucoup de libres) et autres bicyclettes que je voyais passer. Quand j’ai dépassé les 200 au bout de 10 minutes, j’ai décidé d’abandonner et de m’intéresser aux différents moyens de transport utilisables en jour de grève. Le Indiana Jones moderne doit donc utiliser toutes les techniques en sa possession pour surmonter le danger :







- La moto :








- La trottinette :


- Le skate-board fantôme :


- Le bateau-mouche :


Parfois, Indiana Jones en vélo est pourchassé par une meute de voitures en furie, en prise à la conspiration des grévistes. Cours, Indiana, cours !





A un moment donné, j’ai tout de même soupçonné Arthur, notre Indiana Jones à nous, d’être venu d'avoir réquisitionné un camion pour passer inaperçu :



Arrivé sur le boulevard Saint-Michel, la triste réalité se confirme, le métro est vide, la secte des grévistes de la RATP a réussi son coup. Mais que fait Indiana ?





La fontaine Saint-Michel elle-même proteste contre le gouvernement. Ensemble, tout devient possible :


***
Je profite de cet espace public pour adresse un amical salut à nos successeurs préparationnaires à Camille Guérin en LSB. Si vous êtes découragé par la masse de travail, sachez que des anciens ont mis à profit les expériences culinaires imposées par le régime de nos chers professeurs. Plus fort que l’Ordinator© (conseillé par les profs d’histoire), voici LE lieu où vous rendre pour « ne pas consommer tous vos biscuits » :




***
Les deux journées de grève (celle-ci se poursuivait le vendredi) nous réservaient encore de fameuses surprises. Après le teasing soigneusement orchestré par mon rédac’ chef, je me devais de vous faire partager la rencontre inespérée avec mes sauveteurs de moral depuis maintenant deux ans. Le but du jeu consistait, pour commencer, à amener avec moi Arthur jusqu’à la gare St-Lazare. Suggestion : réessayons d’emprunter la ligne 12 à la prochaine grève. Il est vrai plus pratique de recourir à la ligne 14, qui, n’ayant pas de conducteur, est moins concernée par les mouvements sociaux ; Après un slalom kafkaïen dans les couloirs, les escaliers et le flux de quidams anonymes de cette gare St-Lazare, nous voyons enfin la lumière. Et c’est dans une Fnac largement peuplée de charmants et délicats gardes du corps poétiquement désignés par « Sécurité Titan » sur leurs T-shirts qu’était organisé une rencontre-dédicace avec les acteurs de la série Kaamelott (dont je vous engage, cela va sans dire, à regarder les prochains inédits, lundi 5 novembre à 20h50). Perceval n’y était pas, mais on pouvait rencontrer la plupart des personnages principaux, si l’ont daignait attendre une bonne heure et demie, le temps que ceux qui étaient arrivés en premier passent (une patience que n’a pas eu mon camarade qui s’est éclipsé, j’en suis sûr ravi par cette escapade, au moins autant que se lever très tôt le matin pour me rapporter un sac malencontreusement oublié en banlieue – mais il est vrai que c’était de sa faute si je suis venu, cela dit sans mauvaise foi aucune). Pour les connaisseurs, nous avons pu voir Guenièvre (« On n’est pas sortis du sable ! »)

,
Yvain (« J’estime ne pas avoir à subir les fantasmes carriéristes d’une entité générationnelle réactionnaire et oppressive »),
Léodagan avec des lunettes (« Vous pouvez aller vous gratter »),

Arthur et ses Bounty (« Amen, heu, Deo Gratias, vous m’excuserez, j’ai pas eu le temps de potasser les formules »)
,
Kadoc (« Elle est où la poulette »),

Karadoc - à qui ne vont pas du tout les cheveux longs (« Le gras, c’est la vie ! »)
et le Roi Burgonde qui sait parler notre langue (« Salsifis ! »), ici sur la photo de Kadoc.
Voilà, j’ai fait mon laïus Kaamelott, c’est promis, je n’en parlerai plus ici. Je crois que je commence assez à agacer mes compères comme ça en vrai pour ne pas recommencer sur le Ouèbe.

***

Et voici la rubrique « RENCONTRE DU JOUR » :


Gare St-Lazare, 19h07, guichet d’information. Un homme arrive, passe devant toute la file et donne un violent coup de poing contre la vitre derrière laquelle se tient l’agent de service. L’homme commence à crier : « Comment je fais pour aller à mon boulot ? Ca recommence comme en 1995 ! Tous des *BIP*, ces *BIP* de *BIP*, je vous dis, moi, on va recommencer à faire péter des voies, ça les calmera. Et vous, là, vous avez rien à me dire plutôt qu’à regarder comme un *BIP*. Ah ! *BIP* de *BIP*, tous ces *BIP* qui prennent les gens en otage ! *BIP* de *BIP* de *BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP* ! Je vais tout faire péter !!! » Voilà quelqu’un qui ferait rapidement avancer la négociation.







Sinon aujourd’hui, je suis passé devant le vigile « Moustaches » avec ma carte d’étudiant. Je souriais.

- A 2h du matin, sur Radio Classique, passait une chanson populaire russe... - -Après recherche, il s'agissait d'un extrait de Alexander Dargomizsky, tiré de l'acte 1 de Roussalka, l'air du meunier. Avis aux amateurs -