Commençons ce billet par mes excuses à la foule furieuse qui attendait mon prochain méfait sur cette page au moins avec autant d’impatience que la sortie du dernier Harry Potter en français. Bref, pris par certaines obligations (du travail surtout, il faut bien, et puis de lecture du roman sus-cité), je n’ai pas pu compléter les péripéties annoncées par mon compère, qui, non, n’est pas mort (en dépit des nombreux mails que j’ai reçus de la part de nombreuses personnes ravies de la nouvelle).
Je rattraperais donc mon retard par un retour sur ce 18 octobre, première expérience de grève parisienne, en attendant la prochaine qui, cette fois sera reconductible (et soi-dit en passant, j’espère qu’elle va marcher, parce que c’est quand même la galère). Et pour me faire pardonner, je vous réserve un article tout en photos…
- La moto :
- La trottinette :
- Le skate-board fantôme :
- Le bateau-mouche :
Parfois, Indiana Jones en vélo est pourchassé par une meute de voitures en furie, en prise à la conspiration des grévistes. Cours, Indiana, cours !
A un moment donné, j’ai tout de même soupçonné Arthur, notre Indiana Jones à nous, d’être venu d'avoir réquisitionné un camion pour passer inaperçu :
Arrivé sur le boulevard Saint-Michel, la triste réalité se confirme, le métro est vide, la secte des grévistes de la RATP a réussi son coup. Mais que fait Indiana ?
La fontaine Saint-Michel elle-même proteste contre le gouvernement. Ensemble, tout devient possible :
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Je profite de cet espace public pour adresse un amical salut à nos successeurs préparationnaires à Camille Guérin en LSB. Si vous êtes découragé par la masse de travail, sachez que des anciens ont mis à profit les expériences culinaires imposées par le régime de nos chers professeurs. Plus fort que l’Ordinator© (conseillé par les profs d’histoire), voici LE lieu où vous rendre pour « ne pas consommer tous vos biscuits » :
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Les deux journées de grève (celle-ci se poursuivait le vendredi) nous réservaient encore de fameuses surprises. Après le teasing soigneusement orchestré par mon rédac’ chef, je me devais de vous faire partager la rencontre inespérée avec mes sauveteurs de moral depuis maintenant deux ans. Le but du jeu consistait, pour commencer, à amener avec moi Arthur jusqu’à la gare St-Lazare. Suggestion : réessayons d’emprunter la ligne 12 à la prochaine grève. Il est vrai plus pratique de recourir à la ligne 14, qui, n’ayant pas de conducteur, est moins concernée par les mouvements sociaux ; Après un slalom kafkaïen dans les couloirs, les escaliers et le flux de quidams anonymes de cette gare St-Lazare, nous voyons enfin la lumière. Et c’est dans une Fnac largement peuplée de charmants et délicats gardes du corps poétiquement désignés par « Sécurité Titan » sur leurs T-shirts qu’était organisé une rencontre-dédicace avec les acteurs de la série Kaamelott (dont je vous engage, cela va sans dire, à regarder les prochains inédits, lundi 5 novembre à 20h50). Perceval n’y était pas, mais on pouvait rencontrer la plupart des personnages principaux, si l’ont daignait attendre une bonne heure et demie, le temps que ceux qui étaient arrivés en premier passent (une patience que n’a pas eu mon camarade qui s’est éclipsé, j’en suis sûr ravi par cette escapade, au moins autant que se lever très tôt le matin pour me rapporter un sac malencontreusement oublié en banlieue – mais il est vrai que c’était de sa faute si je suis venu, cela dit sans mauvaise foi aucune). Pour les connaisseurs, nous avons pu voir Guenièvre (« On n’est pas sortis du sable ! »)
,
Yvain (« J’estime ne pas avoir à subir les fantasmes carriéristes d’une entité générationnelle réactionnaire et oppressive »),
Léodagan avec des lunettes (« Vous pouvez aller vous gratter »),
Arthur et ses Bounty (« Amen, heu, Deo Gratias, vous m’excuserez, j’ai pas eu le temps de potasser les formules »)
,
Kadoc (« Elle est où la poulette »),
Karadoc - à qui ne vont pas du tout les cheveux longs (« Le gras, c’est la vie ! »)
et le Roi Burgonde qui sait parler notre langue (« Salsifis ! »), ici sur la photo de Kadoc.
Voilà, j’ai fait mon laïus Kaamelott, c’est promis, je n’en parlerai plus ici. Je crois que je commence assez à agacer mes compères comme ça en vrai pour ne pas recommencer sur le Ouèbe.
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Et voici la rubrique « RENCONTRE DU JOUR » :
Gare St-Lazare, 19h07, guichet d’information. Un homme arrive, passe devant toute la file et donne un violent coup de poing contre la vitre derrière laquelle se tient l’agent de service. L’homme commence à crier : « Comment je fais pour aller à mon boulot ? Ca recommence comme en 1995 ! Tous des *BIP*, ces *BIP* de *BIP*, je vous dis, moi, on va recommencer à faire péter des voies, ça les calmera. Et vous, là, vous avez rien à me dire plutôt qu’à regarder comme un *BIP*. Ah ! *BIP* de *BIP*, tous ces *BIP* qui prennent les gens en otage ! *BIP* de *BIP* de *BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP* ! Je vais tout faire péter !!! » Voilà quelqu’un qui ferait rapidement avancer la négociation.
Sinon aujourd’hui, je suis passé devant le vigile « Moustaches » avec ma carte d’étudiant. Je souriais.
- A 2h du matin, sur Radio Classique, passait une chanson populaire russe... - -Après recherche, il s'agissait d'un extrait de Alexander Dargomizsky, tiré de l'acte 1 de Roussalka, l'air du meunier. Avis aux amateurs -
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