mardi 16 octobre 2007

Des relations aggressives en milieu urbain

Chers amis, chers visiteurs,



Le billet du jour sera consacré à un phénomène aisément observable pour qui vit sur un terme assez long à Paris. Comme ça fait maintenant un mois et demi, c'est-à-dire, plus longtemps que mon confrère rédacteur de cette page (destinée à être la plus courue du ouwèbe) que j'essaye tant bien que mal de survivre en milieu hostile (heureusement, mes chers amis que j'aime se sont chargés de m'offrir un pistolet à billes pour mes 20 ans, ainsi qu'une foule d'autres choses tout aussi inutiles dont ce n'est pas le lieu de parler... Ils se reconnaîtront.), je peux vous faire partager quelques observations glanées ici et là.
Paris est célèbre, en province, pour ses promesses de conquête littéraire du quartier latin (allez lire les aventures de Lucien pour en avoir la preuve) mais aussi pour ses coups de klaxon et d'embouteillages. Hé bien, rassurez-vous, ce n'est pas une légende.






Rien qu'aujourd'hui, j'ai encore pu le constater aux deux endroits stratégiques du chemin qui me mène de l'arrêt de Métro "Odéon" jusqu'au parvis à la fontaine de la Sorbonne. Ce matin, un homme au volant de sa Mercédès (mécréééééééééaaaaaannnnnnttttt !!!!) s'impatientait derrière une pauvre Twingo qui n'a pas démarré assez vite au feu du croisement entre le Boulevard St Michel et la Rue des Ecoles... Ce soir, alors que je traversais les deux rues avant l'arrêt de Métro sus-nommé avec l'ami Maxime qui sortait comme moi d'une intense activité cérébrale à la BSG (voir plus bas)s, une vague de motards se dirigeait vers nous et, après des coups de klaxons frénétiques, arrivait à éviter une grand-père stationnée malheuresement sur leur passage...

Mais il n'y a pas que les aléas de la circulation qui nous montrent les joyeuses relations humaines dans la société parisienne. Comme j'étais une n-ième fois à la caisse de Gibert (où je compte entrer au capital prochainement à hauteur de 49%), une dame devant moi voulait acheter une petit agenda au prix modique de 5 euros environ avec une carte bleue. Le vendeur est navré : le magasin n'accepte la carte qu'à partir de 7 euros. Et là, la dame commence à s'emporter, c'est bien légitime, un scandale pareil mérite que tout le monde le sache ! Appellez la presse ! La télé !Peut-on prévenir le Président ? On voit bien que c'est là qu'il nous faut les peines minimums et le service plancher !

Savourons un texte digne Ionesco (ou pas) : "Non, ce n'est pas à partir de 7 euros, prenez ma carte bleue !" "-Madame, je suis vendeur ici, je vous dis que nous ne prenons la carte qu'à partir de 7 euros". "-Je connais le patron ici ! Je lui ai donné des cours ! Prenez ma carte !" "-Je suis navré, mais je ne peux pas madame ! Vous voulez voir mon supérieur ?" "-Mais c'est moi votre supérieur, imbécile ! Hé bien, tant pis pour vous, je ne l'achète pas ! Non, mais ça ne va pas se passer comme ça ! Vous aurez de mes nouvelles". Elle allait sortir, je l'entendais encore crier depuis la caisse. Le vendeur se marrait bien. Et moi aussi : moi je payais 24 euros 50. Et toc, moi, il l'a prise, ma carte bleue !

Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai enfin fait un peu plus connaissance avec ces messieurs en costume bleu qui surveillent les multiples portes de la Sorbonne. Alors que, comme d'habitude depuis 2 semaines, je rentre en expliquant brièvement que je n'ai pas encore de carte d'étudiant puisque mon dossier est en court de traitement, voilà que cet après-midi, le plus intimidant d'entre eux (ne serait-ce qu'à cause de sa terrible moustache) me demande ce que je viens faire là, alors que mes deux comparses étaient déjà rentrés, courant vers la machine à café (décrite par mon cher confrère deux articles en dessous) qui leur tendait les bras ! "Je n'ai aps encore de carte, mon dossier est en cours" "-Ah mais c'est que normalement je ne dois pas vous laisser rentrer si vous avez rien à me montrer" (il parlait de la carte d'étudiant). C'est les nouvelles instructions de ce matin, si vous continuez comme ça, vous allez avoir des problèmes !" "-Bah il faudrait l'expliquer à vos collègues qui m'ont parfaitement laissé passer ce matin. Et puis ce n'est tout de même pas ma faute si l'administration est lente et ne me donne rien à titre provisoire." "Ce n'est pas ma faute non plus". Je passe, et je le laisse en train de marmonner. Ah ! Ca fait plaisir d'entrer dans les locaux de la Sorbonne !

J'espère que ces quelques aperçus de l'amabilité parisienne vous auront convaincu. C'est sans conter sur les joyeux lurons qui égayent un peu notre vie : témoignage rapporté à ma connaissance, il paraît que samedi dernier, deux hommes se tenaient devant la gare Montparnasse et criaient "Paris, Paris, on t'******. Paris, Paris, on t'*******. Allez l'OM !" et ce pendant 20 bonnes minutes. N'est-ce pas la preuve que des gens de bonne volonté peuvent parfaitement faire revenir la paix et l'harmonie dans la capitale.

Pourtant, il ne suffit que d'un rien pour que tout bascule. Passons aux travaux pratiques pour terminer. Etudiez attentivement la vidéo suivante. Par la suite, calculez quelles sont mes chances pour que : 1) Je me fasse insulter dans le prochain billet de mon camarade Arthur. 2) Les possibles commentaires soient de la même teneur légérement âpre ?

Vous voyez qu'il y a encore un long chemin à parcourir pour la fraternité entre les peuples...




Rugby coupe du monde 2007 God save the queen
envoyé par adrien-tam

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