Bien sûr, malgré la rumeur persistante sur le net, votre serviteur n'est pas mort. Je vous rassure, vous l'êtes (rassurés), tout va bien.
Je me lance donc dans le récit héroïque, épique, mythologique du déroulement de ma modeste semaine.
-Il ne s'est rien passé samedi soir-
Semaine qui commença sur les chapeaux de roues. Sans dopage, j'entama donc mon lundi en battant tous les records de vitesses, Marie Jones, tellement dépitée d'ailleurs, procéda sur le champs à un suicide médiatique qui n'aura ( sinon surpris) échappé à personne. En effet, la question de ce lundi pour moi était la suivante :
Sachant qu'un TGV arrive à Montparnasse TGV-1 à 17h40, en provenance de Poitiers, et que mon cours d'initiation à l'anthropologie commence à 18 heures, à la Sorbonne. Est-il raisonnable d'espérer être à l'heure en cours dans un état décent ? La réponse et OUI. Votre fidèle serviteur mit donc moins de temps qu'il n'en faut à Tyson pour mordre une oreille à : descendre les 4 étages de la gare TGV à la station de métro (en comptant sur le bon fonctionnement d'un tapis roulant à 9 km/h (il marche)), pour ensuite prendre la ligne 4 direction porte de Clignancourt, passer les 4 arrêts qui me séparent de la station « Cluny-Sorbonne », parcourir les 300 mètres jusqu'au 17, rue de la Sorbonne, monter au deuxième étage (escaliers C) pour connaître le nom de la salle de cours, redescendre au rez-de-chaussée pour enfin trouver un plan m'indiquant la localisation de ma salle, remonter au troisième étage (toujours escaliers C, notez l'aller-retour dans les escaliers, parfaitement inutile), prendre la galerie D et ouvrir la porte de l'amphi « Picard ». Arrivant à point pour la cours d'initiation à l'anthropologie.
-Il ne s'est rien passé samedi soir-
Arrivé dans cette magnifique salle, dans un état de sudation avancé, tout à fait naturellement et de manière décontractée ; je vécus alors une expérience philosophique profonde. Elle est à rapprocher de l'œuvre de ce cher Jean Paul Sartre (ou Jean Sol Parte, pour ceux qui aiment), au Chapitre II de la Première partie de sa commissure (ce qu'il a commis, mais aussi la rencontre de deux parties fondamentales) l'Etre et le Néant.
Cette partie s'intitule : La Mauvaise foi. Après avoir définit la mauvaise foi comme conduite a-transcendentale (à la différence du mensonge), dans une seconde parti il développe des exemples qui sont des conduites de la mauvaise foi, exemples très célèbres (dans le microcosme branle nouille qui fait semblant d'avoir lu ce pavé imbitable), c'est-à-dire : la coquette et l'homosexuel. A ces deux exemples il fraudera en rajouter un dernier : le professeur d'anthropologie. Une vraie douceur de femme qui nous explique pendant trois longues heures que la société est masculine et que l'homme ne fait que brimer les femmes pour s'assurer la domination. Morceau choisi : « un homme qui travail c'est un homme qui vole le travail d'une femme et un homme qui ne travail pas, c'est un homme qui prend une place de femme aux yeux de la société ». C'est alors que je lui demande si ce n'est pas un peu exagéré et culpabilisant pour la gente masculine… Ce à quoi je me suis vu répondre que je n'étais qu'un « sale macho imbu de ma virilité et préoccupé uniquement par le statut social de ce que j'avais entre les jambes ». Impossible de discuter, selon elle ce qu'elle développe n'est pas un point de vue mais une vérité scientifique indiscutable…qui ne peut se soumettre au débat ou à la nuance. Un grand bonheur ce cours.
Sinon il faut vous compter quelques petits détails de la vie en Sorbonne. Car c'est le détail qui fait l'œuvre, ces petites sensations qui portent sur leurs infimes gouttelettes l'édifice immense du souvenir.
-Il ne s'est rien passé samedi soir-
Ce qu'il faut savoir c'est qu'ici, les machines à café sont équipées de « trous » (rien à voir ici avec une assertion machiste sur les machinas à kawa), ces petits espaces sur le côtés sont en fait là pour le développement durable (merci Rio de Janeiro). En effet, les gobelets en plastiques sont consignés (non il n'y a pas d'autographes de BHL dessus). Il suffit donc d'introduire avec plus ou moins de grâce son gobelet, vidé au préalable, c'est mieux, pour voir se faire cracher par le monstre de technologie une petite pièce jaune de 10 sous. Ce qui peut sembler anodin. Mais qui donne lieu à une véritable économie souterraine. Vers 10 h le plus souvent, il est habituel de voir un ou deux hommes d'un certain âge courir dans toute la cours ramasser les gobelets abandonnés par des étudiants dispendieux et peux écologiste dans le but de les mettre uns à uns dans la machine et de tenter le jackpot. On voit donc ces mêmes hommes faire les poubelles, en sélectionnant de manière méticuleuse les 8 poubelles de la cours principal. Ce qui est très impressionnant à cause de la vitesse de ce manège. Chacun des prospecteurs cherchant à doubler l'autre dans le « tour » des poubelles, se jaugeant d'une poubelle à l'autre, tout en évitant soigneusement une quelconque rencontre fortuite sur un filon avec un rival. La Sorbonne est un vrai Far-West, ses poubelles à l'heure de la récré sa Californie des 49'ers à l'heure du gold rush.
Il faut aussi que je vous parle d'un lieu hautement intriguant et central dans la vieille Sorbonne que sont les vespasiennes se trouvant aux diverses endroit. Je ne fais ici qu'un teasing (terme anglais désignant dans le langage courant l'annonce de diffusion d'un programme par un extrait un certain temps avant sa diffusion, le but étant que le téléspectateur se lèches les babilles en pensant au programme, terme ici approprié je pense). Ainsi, ces lieux des sens feront l'objet d'un post spécifique, je vous promet une enquête approfondi, sans tabous, ni censure. D'ici là je lance le grand concours sur l'origine du mot vespasienne…Le gagnant aura droit à une photo de ces dites vespasiennes dédicacé par moi-même ainsi que par toute l'équipe éditoriale de ce blog.
-Il ne s'est rien passé samedi soir-
Il m'est impossible de finir ce post sans vous parler de la perle du jour. Elle va désormais récompenser un trait d'humour plus ou volontaire émanant de certaines éminences en Sorbonne.
1er Prix : « il restait bien une expansion juive mais le mouvement fut rapidement circoncit » Par un professeur d'Histoire moderne souhaitant garder l'anonymat.
1er Prix ex-aequo : « charlatans non ! jansénistes quand même ! » Cris du cœur d'un autre professeur d'Histoire moderne souhaitant lui aussi garder l'anonymat.
-Il ne s'est rien passé samedi soir-
2 commentaires:
1) j'adore les photos....
2) l'origine des vespasiennes ce sont ces récipients que l'on a installé à Rome (sous Vespasien j'ose supposer) un peu partout dans les rues et qui servaient (si ma mémoire ne me fait pas trop défaut) à récolter l'urine du bon citoyen romain pour pouvoir l'amener dans les tanneries.
Eh oui, tout est bon dans le cochon.
Au fait, j'attends ma photo, et je veux le zizi de Fred. Mon machisme n'est pas exclusif....
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