mercredi 3 octobre 2007

Marketing, révolution et capitalisme.



Après une dure journée de labeur sorbonnarde Morphée m'arrache les chevilles à force de tirer dessus. Mais, n'écoutant que mon courage, je me dois de vous contez L'Aventure du jour de votre (h)éros solitaire.




Benoîtement, je me dirigeasse (après un cours des plus intriguant sur les sarrasins et leurs coutumes barbares) vers l'INSEAD pour manger un truc. Le quidam provincial que vous êtes ne connait pas ce magnifique centre de pseudo-recherches du comportement qui jouxte la très bonne Sorbonne ? Normal, il faut avoir du temps et faim. La raison d'être de ce centre est de faire des recherches en marketing et en comportement d'achat. Plus ou moins privé, plus ou moins aimé. Son grand truc en fait est de faire des tests toute la journée sur ces thèmes en utilisant la foultitude de jeunes esthètes de l'art qui glandouilles en se les gelant devant une fontaine qui mouille place de la Sorbonne. Pour que ces jeunes, élevés dans un univers de consommations et de matérialisme acceptent il leur faut donner compensations plus ou moins intéressante.


J'eu vent de la compensation du jour : un bon pour un sandwich !!!


Bon en fait j'avais un peu faim mais surtout le test avait l'air marrant.


Il le fut.


Nous fûmes, nous, trois personnes qui ne nous connaissions ni des lèvres ni des dents dans une pièce. Au début on nous explique le truc : le but est de voir comment les gens réagissent à la négociation. Il s'agit alors de se livrer à un « jeu » sur MSN, simuler la négociation d'achat d'une maison. Le truc c'est qu'il y a un vendeur et deux acheteurs concurrents potentiels. Le but étant pour le vendeur de vendre la maison la plus chère avec le moins d'avantage possibles pour le client, sur le mobilier ou le délai de payement. C'est bien sûr l'inverse pour les acheteurs. Chacun ayant donc un barème de point à la fin du « jeu » en fonction des avantages ou acquis qu'il a concédés ou réalisés. Tout en sachant qu'il faut pour le vendeur (et ce fut moi) absolument arriver à un accord en moins de 10 minutes.


Inutile de vous précisez que j'ai plumé les deux autres comparses qui ne peuvent rien face à mon plan instant-mailing. J'ai vendu très cher une maison de merde que la personne voulait bien me payer très rapidement…mon destin est en marche, je serai vendeur de maison avec une petite chemisette rose et une cravate rouge, sur un pantalon marron…mon rêve.


Inutile de préciser que, non sans avoir pillé leur machine à café, je me suis empressé de me sustenter de leur bon sandwich au fromage pour continuer à vaquer à mes occupations, tout en étant convaincu d'avoir servit la science, au moins autant que le jour où Newton s'est pris une pomme dans la poire (facile celle-ci, mais observez la pomme qui se trouve quand même entre la poire et le fromage).




Intrépide, cheveux aux vents je croise alors un attroupement, jeune, chevelu, chemise en jute, rouge….l'AJR, Alliance des Jeunes Révolutionnaires de la Sorbonne, affilié à L'internationale des Jeunes Révolutionnaire….Un grand moment de science politique et de débat constructif s'ouvre donc à moi. Le camarde Dussardier devant moi me présente donc la motif de la pétition du jour : la Loi Pécresse sur l'enseignement. Je lui qui que cela me fait pensait à la loi Guizot, il me dis qu'il est L3 Histoire et que donc il ne connais pas cette dernière , ne faisant pas de droit…Au bout de trois minutes, la loi Pécresse, c'est la faute des socialistes, au bout de 5 du LMD, au bout de 8 du processus de Bologne, au bout de 10 de Maastricht, au bout de 15 du capitalisme bourgeois de 1789….ouf je suis rassuré. Tout va bien à la gauche de la gauche de la gauche de la gauche…...et tout cela sans que je n'eu besoin de le contredire une seule fois avant qu'il se lance dans un discours foireux. Par contre, le ton de sa voix semblait venir des vieilles bandes de l'ORTF (pas seulement à cause de la censure), on aurait juré l'intonation des soixantes-huitards à 20 ans, comme dans Mourir à Trente ans. Ma conviction est établis, il s'entraîne à parler comme il y a 40 ans, pas seulement dans les idées en plus…rassurant et rafraîchissant.


Bon je n'allais pas vous laisser comme cela…en fait si parce que demain il fait jour tôt dans mon Transilien© préféré.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Monsieur Lucien, je vous trouve fort outrecuidant de vous moquer du ton "mourrir à 30 ans". N'oubliez pas que si personne n'avait cherché la plage sous le Boul Mich, les petits cons comme vous seraient certainement sous les drapeaux...