jeudi 4 octobre 2007

Proust, roi du e-commerce.



Et si ce cher Marcel ( Proust, pas Gotlib, je vous rassure) était en fait sorti d'HEC ??



Je rappel au passage qu'il a quand même usé un peu ses fesses sur les bancs de l'Ecole Libre des Sciences politiques, fondé par un certain Boutmy il me semble. Ne cherchez pas de contrepétries avec Fesses ou Boutmy il n'y en pas.



En effet, l'esprit vif, comme toujours me direz-vous même si je déteste la flatterie, je me faisais cette réflexion au téléphone tout à l'heure. Prenons La Recherche, c'est du vide, ou alors 3 ou 5 mots selon ce bon vieux freluquet de Gérard Gennette : "Marcel est écrivain", ou "Marcel finit par devenir écrivain". Mais TOUT LE MONDE connaît La Recherche, mais PERSONNE ne l'a lu !!! Notez au passage la contraction sur un air entendu du titre me permettant ainsi de montrer ma quelconque proximité avec cette oeuvre.


Outre le cadre d'exigence de culture générale qu'impose le bien être dans notre société pseudo-éduquée nationalement française, je me dis que Proust c'est un peu comme une pub télé pour IBM.



Vous savez ces spots géniaux et imcompréhensibles avec des cadres dynamiques aux manches de chemise Hugo Boss relevés qui sont sur leur PC à parler systèmes de gestion interne...Tous le monde les connaît, tout le monde reconnaît ce liseré bleu en haut et en bas de l'image et cette petite musique guillerette quand le sigle de la marque apparaît.




Mais personne n'achète du IBM, ou alors pas consciement (imaginons quand même le cas de figure de la crise de délire aigue de la ménagère de moins de 50 ans qui achète du software compulsivement pour oublier sa déception amoureuse avec Canard WC ou Mr. Propre partis batiffoler avec Pierrette qui vends du beurre sans gras).


Proust c'est pareil.



Le public moyen, donc la ménagère de moins de 50 ans, il lit du BHL ou alors à la limite du Nothomb, et surtout du Marc Lévy (notons au passage l'exception que constitue une certaine Ségolène R. du 79, qui continue à lire Marc Lévy même après 50 ans), comme il utilise du Canard WC, c'est à dire, dans ses chiottes.


Ce qu'a fait Proust, c'est un luxe, une image de marque, un truc qui ne sert à rien, mais qui vaut cher, un truc que tout le monde dis vouloir avoir mais dont on se contrefout. Imaginez : 30 000 pages pour ne rien dire, un miracle.

C'est pour cela que je me dis que les marketeurs, au lieu de sniffer de la coke il ferai mieux de se défoncer à Proust. Ce sera toujours un jeune qui va leur fournir leur dope mais il s'appelera Gibert. Surtout que Proust il a pas attendus internet pour monter sa start-up.

-A cet instant de la lecture, je félicite tout lecteur qui est allé jusqu'au bout de mon touche nouille pseudo intellectuel d'une arrogance et d'une inutilité crasse.-

Tout cela pour dire que aujourd'hui je n'avais pas grand chose à dire, mais bon, vous avez fait l'effort de cliquer sur cette adresse, effort permettant d'éliminer autant de calories qu'un coup de zapping sur la télécommande, je me suis dis qu'il fallait profiter de votre temps de cerveau disponible pour vous vendre quelque chose : Marcel Proust.








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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le temps proust à toute allure, je suis perdue, je pars à sa recherche